vendredi, juillet 06, 2012

Gaspillage à la Société Canadienne du Cancer

Je tiens à faire connaître publiquement mon total désaccord à vos politiques de sollicitation de dons pour la lutte contre le cancer. Non pas que la cause ne soit pas valable. Je suis assez bien placé pour en parler, étant moi-même présentement en rémission après chirurgie en 2003 et une série de traitements de radio-oncologie en 2009.

Mais je réprouve totalement l'usage que vous faîtes de l'argent recueilli qui se trouve dilapidé en pur gaspillage. Je n'en veux pour preuve que les multiples envois que vous nous faîtes parvenir d'imprimés de tout acabit, d'étiquettes auto-collantes, de cartes et/ou autres insignifiances, en demandant bien sur qu'on vous retourne un chèque par la poste.

Non mais, sérieusement, quel pourcentage des gens qui, comme nous, reçoivent ces babioles sans évidemment les avoir demandés, vont vraiment les utiliser ? Ce qui m'amène à croire que vous misez donc sur leur inconfort à ne pas vous dédommager, donc sur leur culpabilité, leur remords.

Moi, j'appelle cela me faire forcer la main, et ça m'insulte. Et à plus forte raison pour des babioles qui ne m'intéressent pas. Pire encore, il me vient à l'idée que les seuls à qui cela profite, ce sont les gens qui produisent et qui vous les vendent ou encore à ceux, chez vous, qui les achètent. 

On entend parfois parler des détournements de fonds envoyés pour fins caritatives en Haïti. Et on trouve cela choquant, au point qu'on a décidé de ne plus en envoyer car on n'aime pas croire qu'on a été berné.

Mais éprouver le même ressentiment pour une campagne de sollicitation qui se passe chez nous et qui me concerne en plus, là c'est trop. Pas le goût d'engraisser l'industrie de la charité.

Voilà, c'est dit. Si d'aventure je me suis trompé, qu'on me le démontre et s'il y a lieu, je me rétracterai. Mais entretemps, foutez-nous la paix avec vos....

mercredi, avril 20, 2011

Bravo, pour ce débat politique civilisé

Ce matin, je me suis arrêté de lire mon journal pour écouter attentivement vos deux invités, Alexandra Mendès et Maurice Brossard, deux adversaires aux élections fédérales que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam, échanger de façon courtoise et civilisée dans le cadre de leur campagne respective pour les élections du 2 Mai prochain.

Quel plaisir d'entendre ces gens exprimer leurs points de vue respectifs sans élever la voix, sans s'apostropher et surtout sans dénigrer leurs adversaires. Ça me semblait irréel, utopique. En tout cas, ça nous changeait drôlement de la triste réalité qu'on doit endurer depuis quelques semaines déjà.

Imaginez comme ça aurait été agréable et surtout infiniment plus productif si le débat des chefs s’était déroulé comme cela, la semaine dernière. Et si aux "nouvelles" à la télé, on voyait, soir après soir, ces vedettes politiques nous proposer des solutions originales, novatrices en termes de gouvernance, bref faire preuve d’intelligence et de créativité au lieu de déblatérer sur ce que leurs adversaires ont dit, ou n'ont pas dit.

Oups, problème en mon moi-même ! Il y a une petite voix intérieure qui vient de me poser une question ou plutôt une objection : se pourrait-il que les "experts en stratégie électorale, les faiseur d’images" croient qu’il y aurait encore moins d’intérêt s’il n’y avait pas d’accrochage entre les candidats.

Comme si pugnacité et intelligence allaient de pair ! J’ai pourtant vu, dans ma vie, des têtes fortes qui n’étaient vraiment pas forts sous le toupet. Ça donne tristement un arrière goût de "au plus fort la poche". Personnellement, j’aimerais qu’on passe à autre chose. À soixante-dix ans, on peut se permettre de rêver.

vendredi, mars 11, 2011

Devenons les fiers Porteurs d'Eau de la Planète.

Je demande instamment à tous les membres de l'Assemblée nationale du Québec, tous partis confondus, d'adopter à l'unanimité une résolution proclamant la nation québécoise Porteurs d'Eau de la Planète.

Je souhaite que désormais, à chaque fois qu'une calamité s'abattra sur des êtres humains quelle que part sur la planète, dans les heures qui suivent, deux avions s'envolent de l'aéroport Jean Lesage de l'Ancienne Lorette avec des milliers de petites bouteilles d'eau qu'ils iront parachuter directement aux gens isolés dans les zones sinistrées.

Comprenons-nous bien. Il ne s'agit surtout pas pour moi d'entrer dans le jeu habituel d'organiser une conférence de presse pour annoncer notre intention de nous joindre à une campagne internationale d'aide qui sera mise à la disposition des pays affectées quand ils nous en feront la demande. Ce qui n'implique pas qu'on cesse de faire un don à la Croix Rouge.

Mais il ne faut pas en rester là, à palabrer. Il faut se grouiller.

J'enrage chaque fois qu'il est question de l'équipe canadienne SWAT à la télé. Cette équipe dispose paraît-il de moyens gigantesques pour aider des sinistrés, mais ça leur prend plusieurs jours à se préparer avant d'aller porter secours.

Or, pendant ce temps-là, à la télé, on voit des victimes de cataclysme qui crèvent de peur, de froid, de faim et/ou de soif quand ce ne sont pas les quatre en même temps. Ils ont besoin d'aide tout de suite, le jour même, et le lendemain, et les jours suivants.

C'est sadique d'attendre des jours avant d'aller leur porter secours sous prétexte qu'il y a des protocoles à respecter et des procédures à suivre. Tout ça, c'est de la paperasse, de la bureaucratie; c'est scandaleux.

Pourquoi de l'eau ? Parce que tout le monde sait que l'eau, non seulement est essentielle à la vie, mais parce que sa privation dénote du plus grand désarroi, voire du plus grand désespoir dans lequel quelqu'un peut se retrouver. Aucun doute que l'approvisionnement en eau fasse en même temps rejaillir l'espoir. N'est-ce pas de ça dont les gens affligés ont surtout besoin: de réconfort et d'une première lueur d'espoir? Or, c'est précisément ce que l'eau représente.

Pourquoi en petites bouteilles ? Parce que je veux qu'on apporte du soutien aux gens directement là où ils sont, qu'ils soient prisonniers dans leurs villages ou isolés dans des lieux inaccessibles (routes détruites, etc), donc là où ils se sentent abandonnés à leur sort. Je souhaite qu'on rejoigne directement ces personnes qui paniquent et qu'on leur procure de l'eau pour leur revigorer le corps et l'esprit.

Pourquoi deux petits avions et non un seul gros ? Justement parce que les gros coûtent cher à opérer et ne vont que dans les gros aéroports alors que de plus petits appareils peuvent plus aisément survoler le territoire et ainsi parachuter directement de petites quantités de bouteilles dans les racoins où les gens sont coincés.

Qui plus est, le Québec peut se le permettre. Si on a les moyens de se payer des stades qui nous coûtent la peau des fesses, on a certainement les moyens aussi grand que le cœur pour s'autoproclamer les Porteurs d'Eau de la Planète.

Imaginez la réputation que cela nous ferait à travers le monde. On en retirerait tous énormément en termes de considérations internationales et tout le monde s'en porterait mieux.

Je le répète encore une fois. Il ne faut plus envoyer de l'eau et des vivres en quantité industrielle dans de grands aéroports des grandes villes où les marchandises restent stockées pendant des jours alors que les populations des zones reculées crèvent de soif et de faim.

jeudi, février 10, 2011

Bravo aux Égyptiens

Hier, 10 février, je croyais bien qu'après deux semaines de réclamations, vous alliez enfin voir vos demandes acceptées. Bref, il semblait que vous aviez gagné et j'étais content pour vous. Alors, dans l'enthousiasme du moment, je me suis mis à vous écrire un mot pour vous dire Bravo. Je trouvais que vous méritiez tout notre respect et notre admiration pour votre persévérance.


Puis, en soirée, pouf ! Plus rien ne va, vous vous êtes retrouvés en plein cauchemar avec cette terrible déclaration, comme si tout allait vous filer entre les doigts. Et moi, je me suis senti tellement sinistre avec mon éloge que je venais de publier ici que je me suis empressé de l'enlever parce que je ne voulais surtout pas que cela devienne comme une lame de couteau qu'on retourne dans la plaie.


Pendant ce temps-là, de votre côté, au lieu de rentrer au bercail, vous êtes restés là, plus déterminés que la veille. Comme on dit par chez nous, ça prenait des couilles pour maintenir le cap et, contre toute attente, du moins de ma part, vous l'avez fait.


Résultat, dès le lendemain, alors que nous ici on avait cessé de croire au miracle, bingo ! Bravo pour votre détermination.

D'après les nouvelles et les reportages télés qu'on voit ici à Montréal, vous aviez pris position en énonçant clairement votre ras-le-bol du régime en place et en exigeant leur démission.

On conviendra que ce n'était pas qu'une petite affaire. Comme on dit par chez nous, il fallait avoir du front tout le tour de la tête pour s'attaquer à une telle forteresse.

De plus, vous avez affirmé que vous resteriez là tant qu'il n'y aurait pas de changement. Sachez que vu d'ici, cela semblait difficile à croire! Ici, les élans d'enthousiasme ne font pas vieux os. Serait-ce que nous soyons trop blâzés ? Ou tout simplement ramollis par notre confort relatif à comparer à votre niveau de vie ?

Mais surtout, vous avez tenu parole, en dépit des actes de violences et des tentatives de vous décourager. Vous n'avez pas lâché.

Voilà ce qui provoque en moi de l'admiration pour vous et j'ajouterai même de la jalousie. Comme j'aimerais que nous aussi, au Québec, on ait cette même détermination.


Oh lala. Me voici en ce 6 avril, en train de relire ce texte que j'avais mis en réserve. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que je devrais le remettre parce que l'hommage vous est toujours dû. Grâce à votre persévérance, vous l'avez bien mérité. Alors je le remets en me disant qu'il vaut mieux tard que jamais. Et je vous redis Bravo les Égyptiens!

mardi, mars 23, 2010

la patate chaude du couvent

(voici un texte que j’ai fait parvenir à Michèle Ouimet, en réaction à sa chronique publiée dans la section ACTUALITÉ de La Presse du 22 mars 2010)

Suite à votre article La bataille perdue du couvent, il faut effectivement au contraire, pour reprendre votre expression, mettre le fusil sur la tempe du conseil de direction de l’U de M. (au sens figuré, cela va de soi) car ils sont responsables d’avoir agi à la légère, un peu à la Don Quichotte, en achetant un immeuble avec des promesses qui, disent-ils maintenant, sont irréalisables.

C’est trop facile de se comporter de façon irresponsable avec l’argent des autres, les contribuables. Ils auraient du y penser avant, faire faire des évaluations, demander des rapports ou que sais-je, de telle sorte qu’aujourd’hui, on pourrait faire assumer les coûts de ces erreurs (si erreur il y a) à quelqu’un.

Car on veut maintenant se débarrasser de la patate chaude en la refilant au privé qu’on pourra ensuite accuser de mépriser le bien public en le déviant de ses vocations… Oh, je sais bien que Catania dit que... mais là aussi, on pourrait avoir des surprises car qui sait ce que nous réserve l'avenir. On en a la preuve dans le moment.

En fait, voici encore un autre exemple de ce glissement du concept de responsabilité vers la sacro sainte imputabilité, soit la façon nouvelle tendance de faire comme Ponce Pilastre. Or ça, s’il y a une institution qui devrait en pourfendre l’exemple, c’est bien l’Institution universitaire qu’on voudrait championne défenderesse du bien contre le mal, de l’intégrité contre la fourberie.

Bref, je n’accepte pas qu’on puisse si facilement (certains diraient avec autant d’élégance) se délester de ses engagements, en se réfugiant dans le quasi anonymat d’un c.a, fusse-t-il universitaire. Ces gens-là ont pris de mauvaises décisions et ils doivent à tout le moins être dénoncés, faute de pouvoir leur en faire porter le fardeau.

Rien qu’à penser au dicton qui veut qu’on a les élites qu’on mérite, ça me fait retrousser les poils sur le corps.

Faudrait pas que les médias les disculpe et encore moins les encense en plus.

mercredi, février 17, 2010

réponse à Élisabeth Badinter

17 février 2010

Si la femme n'est pas un chimpanzé comme le proclâme Elisabeth Badinter dans son dernier livre, pourquoi alors faire autant de grimaces à la maternité ?
À moins que ce ne soit sa dernière trouvaille pour en blâmer les hommes!

mercredi, janvier 13, 2010

Pour Haïti, Vite de l'eau !

De l'eau! Vite, il faut envoyer de l'eau en Haiti. Ces gens sont blessés, épuisés et affamés. Et, pire encore, ils n'ont pas d'eau.

Le Gouvertnement du Québec devrait immédiatement noliser un avion et l'envoyer plein de bidons d'eau. Ce serait une excellente façon de leur venir en aide immdiatement, en leur apportant un secours essentiel.

D'ailleurs, le Québec devrait en faire sa marque de distinction et systématiquement envoyer une cargaison d'eau chaque fois qu'une calamité afflige des gens n'importe où dans le monde. L'eau potable est toujours une nécessité, ce serait donc toujours approprié.

Et quoi de plus narurel et valorisant pour nous québécois que d'être identifiés à une nation pourvoyeur d'eau.

Si le Canada jouissait autrefois d'une belle réputation comme gardien de la paix, si son image a été quelque peu flétrie sur l'après Kyoto, le Québec pourrait restaurer l'image positive en se faisant reconnaître grâce à son EAU. Ce serait vraiment une solution gagnante-gagnante.