vendredi, mars 11, 2011

Devenons les fiers Porteurs d'Eau de la Planète.

Je demande instamment à tous les membres de l'Assemblée nationale du Québec, tous partis confondus, d'adopter à l'unanimité une résolution proclamant la nation québécoise Porteurs d'Eau de la Planète.

Je souhaite que désormais, à chaque fois qu'une calamité s'abattra sur des êtres humains quelle que part sur la planète, dans les heures qui suivent, deux avions s'envolent de l'aéroport Jean Lesage de l'Ancienne Lorette avec des milliers de petites bouteilles d'eau qu'ils iront parachuter directement aux gens isolés dans les zones sinistrées.

Comprenons-nous bien. Il ne s'agit surtout pas pour moi d'entrer dans le jeu habituel d'organiser une conférence de presse pour annoncer notre intention de nous joindre à une campagne internationale d'aide qui sera mise à la disposition des pays affectées quand ils nous en feront la demande. Ce qui n'implique pas qu'on cesse de faire un don à la Croix Rouge.

Mais il ne faut pas en rester là, à palabrer. Il faut se grouiller.

J'enrage chaque fois qu'il est question de l'équipe canadienne SWAT à la télé. Cette équipe dispose paraît-il de moyens gigantesques pour aider des sinistrés, mais ça leur prend plusieurs jours à se préparer avant d'aller porter secours.

Or, pendant ce temps-là, à la télé, on voit des victimes de cataclysme qui crèvent de peur, de froid, de faim et/ou de soif quand ce ne sont pas les quatre en même temps. Ils ont besoin d'aide tout de suite, le jour même, et le lendemain, et les jours suivants.

C'est sadique d'attendre des jours avant d'aller leur porter secours sous prétexte qu'il y a des protocoles à respecter et des procédures à suivre. Tout ça, c'est de la paperasse, de la bureaucratie; c'est scandaleux.

Pourquoi de l'eau ? Parce que tout le monde sait que l'eau, non seulement est essentielle à la vie, mais parce que sa privation dénote du plus grand désarroi, voire du plus grand désespoir dans lequel quelqu'un peut se retrouver. Aucun doute que l'approvisionnement en eau fasse en même temps rejaillir l'espoir. N'est-ce pas de ça dont les gens affligés ont surtout besoin: de réconfort et d'une première lueur d'espoir? Or, c'est précisément ce que l'eau représente.

Pourquoi en petites bouteilles ? Parce que je veux qu'on apporte du soutien aux gens directement là où ils sont, qu'ils soient prisonniers dans leurs villages ou isolés dans des lieux inaccessibles (routes détruites, etc), donc là où ils se sentent abandonnés à leur sort. Je souhaite qu'on rejoigne directement ces personnes qui paniquent et qu'on leur procure de l'eau pour leur revigorer le corps et l'esprit.

Pourquoi deux petits avions et non un seul gros ? Justement parce que les gros coûtent cher à opérer et ne vont que dans les gros aéroports alors que de plus petits appareils peuvent plus aisément survoler le territoire et ainsi parachuter directement de petites quantités de bouteilles dans les racoins où les gens sont coincés.

Qui plus est, le Québec peut se le permettre. Si on a les moyens de se payer des stades qui nous coûtent la peau des fesses, on a certainement les moyens aussi grand que le cœur pour s'autoproclamer les Porteurs d'Eau de la Planète.

Imaginez la réputation que cela nous ferait à travers le monde. On en retirerait tous énormément en termes de considérations internationales et tout le monde s'en porterait mieux.

Je le répète encore une fois. Il ne faut plus envoyer de l'eau et des vivres en quantité industrielle dans de grands aéroports des grandes villes où les marchandises restent stockées pendant des jours alors que les populations des zones reculées crèvent de soif et de faim.