jeudi, février 10, 2011

Bravo aux Égyptiens

Hier, 10 février, je croyais bien qu'après deux semaines de réclamations, vous alliez enfin voir vos demandes acceptées. Bref, il semblait que vous aviez gagné et j'étais content pour vous. Alors, dans l'enthousiasme du moment, je me suis mis à vous écrire un mot pour vous dire Bravo. Je trouvais que vous méritiez tout notre respect et notre admiration pour votre persévérance.


Puis, en soirée, pouf ! Plus rien ne va, vous vous êtes retrouvés en plein cauchemar avec cette terrible déclaration, comme si tout allait vous filer entre les doigts. Et moi, je me suis senti tellement sinistre avec mon éloge que je venais de publier ici que je me suis empressé de l'enlever parce que je ne voulais surtout pas que cela devienne comme une lame de couteau qu'on retourne dans la plaie.


Pendant ce temps-là, de votre côté, au lieu de rentrer au bercail, vous êtes restés là, plus déterminés que la veille. Comme on dit par chez nous, ça prenait des couilles pour maintenir le cap et, contre toute attente, du moins de ma part, vous l'avez fait.


Résultat, dès le lendemain, alors que nous ici on avait cessé de croire au miracle, bingo ! Bravo pour votre détermination.

D'après les nouvelles et les reportages télés qu'on voit ici à Montréal, vous aviez pris position en énonçant clairement votre ras-le-bol du régime en place et en exigeant leur démission.

On conviendra que ce n'était pas qu'une petite affaire. Comme on dit par chez nous, il fallait avoir du front tout le tour de la tête pour s'attaquer à une telle forteresse.

De plus, vous avez affirmé que vous resteriez là tant qu'il n'y aurait pas de changement. Sachez que vu d'ici, cela semblait difficile à croire! Ici, les élans d'enthousiasme ne font pas vieux os. Serait-ce que nous soyons trop blâzés ? Ou tout simplement ramollis par notre confort relatif à comparer à votre niveau de vie ?

Mais surtout, vous avez tenu parole, en dépit des actes de violences et des tentatives de vous décourager. Vous n'avez pas lâché.

Voilà ce qui provoque en moi de l'admiration pour vous et j'ajouterai même de la jalousie. Comme j'aimerais que nous aussi, au Québec, on ait cette même détermination.


Oh lala. Me voici en ce 6 avril, en train de relire ce texte que j'avais mis en réserve. Mais aujourd'hui, j'ai l'impression que je devrais le remettre parce que l'hommage vous est toujours dû. Grâce à votre persévérance, vous l'avez bien mérité. Alors je le remets en me disant qu'il vaut mieux tard que jamais. Et je vous redis Bravo les Égyptiens!