mardi, mars 23, 2010

la patate chaude du couvent

(voici un texte que j’ai fait parvenir à Michèle Ouimet, en réaction à sa chronique publiée dans la section ACTUALITÉ de La Presse du 22 mars 2010)

Suite à votre article La bataille perdue du couvent, il faut effectivement au contraire, pour reprendre votre expression, mettre le fusil sur la tempe du conseil de direction de l’U de M. (au sens figuré, cela va de soi) car ils sont responsables d’avoir agi à la légère, un peu à la Don Quichotte, en achetant un immeuble avec des promesses qui, disent-ils maintenant, sont irréalisables.

C’est trop facile de se comporter de façon irresponsable avec l’argent des autres, les contribuables. Ils auraient du y penser avant, faire faire des évaluations, demander des rapports ou que sais-je, de telle sorte qu’aujourd’hui, on pourrait faire assumer les coûts de ces erreurs (si erreur il y a) à quelqu’un.

Car on veut maintenant se débarrasser de la patate chaude en la refilant au privé qu’on pourra ensuite accuser de mépriser le bien public en le déviant de ses vocations… Oh, je sais bien que Catania dit que... mais là aussi, on pourrait avoir des surprises car qui sait ce que nous réserve l'avenir. On en a la preuve dans le moment.

En fait, voici encore un autre exemple de ce glissement du concept de responsabilité vers la sacro sainte imputabilité, soit la façon nouvelle tendance de faire comme Ponce Pilastre. Or ça, s’il y a une institution qui devrait en pourfendre l’exemple, c’est bien l’Institution universitaire qu’on voudrait championne défenderesse du bien contre le mal, de l’intégrité contre la fourberie.

Bref, je n’accepte pas qu’on puisse si facilement (certains diraient avec autant d’élégance) se délester de ses engagements, en se réfugiant dans le quasi anonymat d’un c.a, fusse-t-il universitaire. Ces gens-là ont pris de mauvaises décisions et ils doivent à tout le moins être dénoncés, faute de pouvoir leur en faire porter le fardeau.

Rien qu’à penser au dicton qui veut qu’on a les élites qu’on mérite, ça me fait retrousser les poils sur le corps.

Faudrait pas que les médias les disculpe et encore moins les encense en plus.